1 SEUL CANADIEN SUR 3 SAIT CE QU’EST LE CONSENTEMENT SEXUEL

Une étude menée par la Fondation canadienne des femmes révèle que les limites demeurent floues entre les nouveaux partenaires et les partenaires existants, et entre l’activité en ligne et en personne

Toronto, ON – 5 mai 2015 – Une nouvelle étude menée par La Fondation canadienne des femmes, dont la Campagne annuelle pour mettre fin à la violence durera tout le mois de mai, révèle que même si presque tous les Canadiens (96 %) sont d’avis que l’activité sexuelle entre partenaires doit être consensuelle, les deux tiers d’entre eux (67 %) ne comprennent pas ce qu’est le consentement.

Selon le droit canadien, le consentement doit à la fois être positif (par exemple, dire oui, initier et/ou apprécier l’activité sexuelle) et continu (c’est-à-dire être maintenu tout au long de l’activité sexuelle). Seul un répondant sur trois (33 %) reconnait ces deux comportements comme des formes de consentement. 

« Au cours de la dernière année, la question des agressions sexuelles s’est imposée dans la sphère publique, ce qui a contribué à sensibiliser la population à l’importance du consentement », affirme Anuradha Dugal, directrice des programmes de prévention de la violence à la Fondation canadienne des femmes. « Le fait que la plupart des Canadiens s’entendent pour dire que l’activité sexuelle doit être consensuelle est un signe positif portant à croire que les gens comprennent l’importance capitale du consentement. Il est toutefois inquiétant de constater que de nombreuses personnes ne comprennent pas comment se manifeste concrètement le consentement. Cet écart accroit le risque d’activité sexuelle non désirée et d’agression sexuelle et indique qu’il est primordial d’éduquer les Canadiens en matière de consentement. »

Le consentement dans les relations à long terme

Le sondage révèle que certains Canadiens pensent que plus une relation de couple est longue, moins le consentement est important. Tandis que la majorité des Canadiens (97 %) sont d’avis que le consentement est nécessaire à toute activité sexuelle entre des personnes se fréquentant de façon occasionnelle ou entre nouveaux partenaires, 1 Canadien sur 10 croit que le consentement n’est pas nécessaire ou ne sait pas s’il est nécessaire entre époux (12 %) ou partenaires de longue date (11 %).

« Au Canada, la plupart des agressions sexuelles sont commises par une personne connue de la victime et en qui elle a confiance », explique Mme Dugal. « Peu importe qu’un couple soit ensemble depuis longtemps ou non, le consentement sexuel est toujours requis. »

La culture des sextos

Le sondage montre également que de nombreux jeunes Canadiens n’ont qu’une vague compréhension du consentement lorsque la technologie fait partie de l’équation. Chez les répondants âgés de 18 à 34 ans, 1 personne sur 5 croit qu’une femme qui envoie à un homme une photo explicite par message texte ou courriel l’invite automatiquement à avoir une activité sexuelle en personne. 

Selon Mme Dugal, « En cette ère numérique, il est important que les jeunes Canadiens saisissent clairement ce que signifie le consentement et comprennent comment il s’applique en ligne et en personne. »

La Campagne annuelle pour mettre fin à la violence, qui se déroule tout au long du mois de mai, vise à sensibiliser le public et à recueillir des fonds pour les femmes ayant subi de la violence. Les fonds amassés sont versés à plus de 451 refuges pour femmes violentées et leurs enfants et à des programmes communautaires de prévention de la violence qui contribuent partout au Canada à briser le cycle de la violence. Consultez canadianwomen.org pour en savoir plus sur la campagne.

* Méthodologie :

Sondage réalisé en ligne du 8 au 9 avril 2015 auprès de 1 500 adultes canadiens sélectionnés au hasard parmi les panélistes du forum Angus Reid. La marge d’erreur, qui évalue la variabilité d’échantillonnage, est de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés conformément aux plus récentes données de recensement sur la scolarité, l’âge, le sexe et la région (et au Québec, de la langue) des participants, de façon à assurer un échantillon représentatif de la population adulte du Canada. Tout écart dans les totaux est attribuable à l’arrondissement.   

À propos de la Fondation canadienne des femmes

La Fondation canadienne des femmes est la seule fondation publique au Canada qui se consacre aux femmes et aux filles. Elle procure aux femmes et aux filles canadiennes les outils essentiels dont elles ont besoin pour se soustraire à la violence, sortir de la pauvreté et reprendre confiance. Depuis 1991, la Fondation a mobilisé des fonds et investi dans plus de 1 300 programmes communautaires un peu partout au Canada, et compte aujourd’hui parmi les dix plus importantes fondations vouées aux femmes au monde. Elle adopte une approche constructive afin de s’attaquer aux causes premières des principaux obstacles que rencontrent les femmes et les filles, elle étudie et partage les méthodes qui sont les plus susceptibles de mener à des changements à long terme et crée des forums où les organisations communautaires peuvent se rassembler, bénéficier de formations et apprendre les unes des autres. Elle effectue une rigoureuse sélection des programmes, subventionne ceux qui sont les plus efficaces et procède à une évaluation régulière des résultats. La Fondation s’emploie à bâtir une communauté constituée de femmes qui viennent en aide à d’autres femmes, car le fait d’aider les femmes contribue à rendre les familles et les communautés plus sûres et la société plus prospère pour l’ensemble d’entre nous. La Fondation investit dans les forces des femmes et les rêves des filles.

Les faits

30 ans

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